De mémoire de compteur Médiamétrie, on n'avait pas vu ça depuis plus de dix ans. Jamais depuis le 13 décembre 1996 et l'interview de Jacques Chirac par cinq journalistes convoqués à l'Elysée, une émission politique n'avait réuni autant de téléspectateurs. Lundi soir, entre 20 h 50 et 23 h 15, 8,9 millions de personnes en moyenne ont suivi le grand oral de Ségolène Royal dans J'ai une question à vous poser sur TF1. Avec 37 % de parts de marché, l'émission s'est placée en tête des audiences, devant la série américaine de France 2, FBI : portés disparus (8,1 millions de téléspectateurs et 29,6 %). Un pic d'audience a été atteint à 21 h 33 : 10,6 millions de personnes. Pas que la foule ait été irrésistiblement attirée par le dispositif d'«emplois-tremplins» que Royal présentait pile à ce moment-là, simplement le premier épisode de FBI : portés disparus sur la Deux se terminait.
Une double performance. D'abord parce que malgré les vacances scolaires, l'audience est au rendez-vous. Ensuite et surtout, à l'Audimat, Ségolène Royal a battu celui qu'elle n'a jamais nommé lundi soir : Nicolas Sarkozy qui n'a réuni le 5 février dans la même émission «que» 8,2 millions de téléspectateurs. Et ce, alors que son entourage avait fanfaronné la veille de l'émission que Sarkozy atteindrait les dix millions de téléspectateurs les doigts dans le nez.
Plus d'hommes. Dans le détail, il y avait lundi soir devant la candidate du PS un peu plus d'hommes (49 %) que devant le candida