Sarkozy accuse. On veut le «salir». Qui ? La presse qui s'interroge sur son patrimoine ? Le ministre avait promis de le rendre public en janvier, il ne l'a pas fait. C'est une erreur. Quand on prétend à la magistrature suprême, on se doit à la transparence. Une campagne présidentielle, il l'a dit, est «une exigence morale». A fortiori quand on souhaite bâtir une république «irréprochable». Savoir s'il a ou non bénéficié d'un rabais sur l'achat de son appartement de Neuilly alors qu'il était maire de la ville n'est pas illégitime. Le Canard enchaîné parle d'au moins 300 000 euros de ristourne. L'intéressé et le promoteur incriminé démentent. Le doute doit leur bénéficier. Alors doutons, mais en s'étonnant de cet étrange mélange des genres qui voit un maire acheter un appartement à un promoteur à qui il délivre des permis de construire. Convenons qu'il n'y a pas qu'à Neuilly qu'on procède de la sorte et que cela n'est pas illégal. Mais cela pose le problème de la connivence entre les élus et les entreprises qu'ils font travailler. Rien de pire que ce soupçon de connivence qu'aucun démenti ne vient jamais effacer. Sarkozy a commis une faute politique en donnant prise au doute. Il est pourtant suffisamment instruit pour savoir que, dans une présidentielle, le moindre soupçon peut être mortel. C'est pour qu'il n'en subsiste pas qu'il avait mené bataille contre Villepin dans l'affaire Clearstream. C'est pour que ses amis politiques n'usent pas des «offi
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