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Libération

L'histoire de l'homme aux lunettes noires

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Retour sur la carrière mouvementée de Michel Polnareff, de ses débuts à son exil américain.
publié le 2 mars 2007 à 6h24

Trente-deux ans après Bruxelles, suivant un Olympia deux ans plus tôt, Michel Polnareff n'atterrira finalement pas au Stade de France en hélicoptère comme imaginé un jour depuis Los Angeles. C'est à Bercy, après répétitions au Zénith de Limoges, rallié depuis Paris en camping-car avec sa nouvelle fiancée, que l'«Arlésienne» donnera corps à son retour sur scène. Polnareff fut le premier chanteur français à exiger des clauses de confidentialité dans ses contrats. On n'en saura donc pas beaucoup plus. Mais comment s'attendre à autre chose qu'à un best-of réorchestré ? Car, s'il a mis trente-quatre ans à réinvestir une salle parisienne, Polnareff pourrait bientôt battre un autre record : vingt ans depuis son dernier album, Kama Sutra, en 1990. «Quand Michel "revient", le héros n'est pas Michel Polnareff, c'est l'événement "retour", note Yann Moix en préface du livre Polnareffmania. Le personnage principal, c'est le retour de Michel, pas Michel qui revient : Michel n'est que le corollaire de ses actes, de son art, de ses concerts.»

Nostalgie. Le réalisateur de Podium avait demandé à Jean-Paul Rouve d'incarner Michel Polnareff. Celui-ci vient de solliciter l'acteur pour le clip de son dernier single. Sept ans après le décevant Je rêve d'un monde, chez Sony, puis l'introuvable Go Go Monago pour le premier pentathlon organisé par la Principauté de Monaco, Ophélie flagrant des lits donne pareillement espoir à un nouveau disque.