C'est le candidat préféré des cadres supérieurs et des professions libérales. 35 % d'entre eux choisiraient François Bayrou si le premier tour de l'élection présidentielle avait lieu dimanche, alors que le candidat centriste recueille 19 % des intentions de vote auprès de l'ensemble des Français (1). François Bayrou fait plus que Ségolène Royal (32 %), plus, surtout, que Nicolas Sarkozy (21 %) chez les «CSP +» les catégories socioprofessionnelles les plus favorisées. A contrario, il séduit beaucoup moins les ouvriers que ses principaux rivaux: 11 % d'entre eux manifestent l'intention de voter pour lui, contre 27 % en faveur de la candidate socialiste, et 29 % pour le représentant de l'UMP.
«Les cadres et les professions libérales sont effectivement son coeur de cible. Mais en progressant dans les intentions de vote, il perce aussi chez des catégories moins aisées», note Frédéric Dabi, directeur du département Opinion publique de l'Ifop. En clair, plus il monte, plus il élargit sa base électorale potentielle. François Bayrou est encore loin d'être le candidat des plus défavorisés, «mais il perce aussi chez les catégories intermédiaires», poursuit Frédéric Dabi. En quelques jours (2), en même temps qu'il gagnait deux points d'intention de vote, le candidat centriste progressait de quatre points chez les employés, passant de 9 à 13 %. Il gagne également chez les moins de 35 ans et le profil, qu'il cultive volontiers d'«homme du terroir», lui vaut de ne pas séduir