Brassens l'assurait, qui croyait connaître la chanson: 95 fois sur 100, la femme s'emmerde en baisant. Et pourtant, elles baisent de plus en plus. De plus en plus jeunes et de plus en plus vieilles. On y verra la preuve qu'elles ne s'emmerdent pas tant que ça. Sexe à la hausse, bandez tout : les mâles encore sûrs d'eux en déduiront qu'ils sont de plus en plus performants. Les dépressifs nuanceront en notant l'augmentation de l'homosexualité féminine. Les autres loueront les vertus de la libération sexuelle qui, en substituant le choisi au subi, a dopé et diversifié l'offre pour les deux sexes. Plus de partenaires, un répertoire sexuel plus riche, moins de tabous, le plaisir au final semble y avoir gagné. L'enquête nationale sur la sexualité des Français est toujours un bonheur car elle renseigne sur l'évolution des mentalités bien mieux que nombre d'études sociologiques. On ne l'a certes pas attendu pour savoir qu'Internet est le nouvel eldorado de la rencontre ; que les seniors restent de plus en plus jeunes et que cela se traduit dans leur sexualité. Que certaines femmes actives tombent dans le mythe de la performance n'est pas pour surprendre non plus. Pas plus que le souci masculin de se prémunir contre une panne, toujours synonyme de perte de position dominante. Mais ce qui rassure, c'est que les Français ne dissimulent pas non plus leurs périodes «sans», même si la norme médiatico-sociale impose toujours le diktat de la sexualité épanouie. La sexualité se banalise et g
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