Franchement pas facile de demander de but en blanc à des inconnus de raconter leur vie sexuelle. Nous avons essuyé quantité de refus, dans toutes les tranches d'âge. Ceux qui nous ont fait des confessions intimes l'ont accepté sous condition d'anonymat (1). La plupart d'entre eux sont sexuellement actifs et assez diserts. Cet échantillon n'est pas représentatif de tous les Français. Mais, il permet de lever un coin de couette.
Eva, 58 ans, célibataire, deux enfants
«J'ai couché très tôt et sans danger»
«Comme tous ceux de ma génération, j'ai couché très tôt, très vite, beaucoup et sans danger. Aujourd'hui, je vis seule, mais je suis bien organisée. J'ai un fuck-friend que je vois régulièrement, et un ex qui est toujours partant quand je l'appelle. J'ai aussi beaucoup d'amitiés amoureuses qui me satisfont : je suis entourée d'hommes qui peuvent me prendre dans leurs bras, c'est chaleureux, tendre et familier, ça me va. Récemment, mon fuck-friend m'a déçue. J'ai compris qu'il ne s'intéressait pas vraiment à moi, que son intérêt était limité au sexe, et je n'ai plus envie de le voir. Quand on a vécu de grandes passions, fait l'amour en étant très, très amoureux, baiser pour baiser, c'est condamné. J'ai une amie qui n'avait pas fait l'amour depuis cinq ans et qui, parce qu'elle a rencontré un homme qui l'inspire vraiment, s'est mise à refaire l'amour comme une jeune fille. En fait, à nos âges, c'est l'homme ou la femme que l'on rencontre qui sont vraiment déterminants