Des meetings où l'on refuse du monde. Des réunions qui font le plein, même sans tête d'affiche. Des émissions de télévision qui battent des records d'audience. Des livres politiques qui font des succès de librairie. Et des Français qui mettent l'élection présidentielle en tête de leurs sujets de conversation en famille.
Taux de participation. Plus qu'en 2002, plus qu'en 2004 (avant les élections régionales), plus qu'en 2005 (avant le référendum sur la Constitution européenne), l'élection présidentielle, cru 2007, suscite l'intérêt des Français. Et plus ça va, plus l'appétit augmente. Pour la première fois, le baromètre mensuel Ifop-Paris Match (1) mettait, en mars, la campagne électorale en tête de tout autre sujet de débat : 82 % des personnes interrogées en avaient parlé avec leurs proches, soit 13 points de plus qu'en février (69 %), 21 points de mieux qu'en janvier (61 %). Et de quoi parlent-ils ? De tout. Mais quand même : le parcours de François Bayrou intéresse plus (61 %) que le patrimoine de Nicolas Sarkozy (39 %) ou encore... l'arrivée de Lionel Jospin dans l'équipe de campagne de Ségolène Royal (37 %). «Même en 2005, alors que l'intérêt pour le référendum était très fort, notamment en fin de campagne, nous n'avons pas enregistré un tel niveau d'attention», remarque Frédéric Dabi, directeur du département Opinion publique de l'Ifop.
Jeunes. Autre indice de ce regain d'affection des Français pour la vie politique : «Les taux de participation mesurés