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Libération

Merkel veut un nouveau traité pour 2009

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La chancelière souhaite relancer la construction européenne au plus vite.
publié le 24 mars 2007 à 6h49

Berlin envoyé spécial

Curieusement, le cinquantenaire de la signature du traité de Rome créant la Communauté économique européenne (CEE) sera célébré, demain, par les vingt-sept chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union à... Berlin. Tout un symbole : avec l'adhésion des pays anciens satellites de l'ex-URSS, le centre de gravité de l'Europe s'est déplacé. C'est encore plus vrai depuis que la France s'est placée en marge de l'aventure communautaire en refusant, le 29 mai 2005, en compagnie, trois jours plus tard, des Pays-Bas, le projet de traité constitutionnel, notamment par peur de cet élargissement jugé trop rapide. L'Allemagne, qui exerce jusqu'en juin la présidence semestrielle tournante de l'Union, veut donc profiter de ce jubilé pour relancer une construction européenne qui traverse la crise la plus grave depuis le 25 mars 1957.

Le point d'orgue des cérémonies qui auront lieu dans toute l'Europe sera la lecture, dimanche, par Angela Merkel, la chancelière allemande, elle-même née de l'autre côté du rideau de fer, d'une déclaration «qui n'a pas été simple à rédiger». En effet, l'enthousiasme à l'égard de la construction communautaire est très variable selon les gouvernements et, surtout, tous ne participent pas à l'ensemble des politiques européennes, que ce soit l'euro, la libre circulation des personnes ou la coopération policière et judiciaire. Le texte, assez bref, est d'ores et déjà connu. Il énumère d'abord les succès européens dont la paix est le plus impor