C'est un oui certes prudent, avec des recommandations précises de bonnes pratiques, mais il a le mérite d'être clair. L'OMS et l'Onusida donnent leur feu vert à des politiques de circoncision. Des études récentes en ont montré l'effet bénéfique pour l'homme au regard de la transmission du virus du sida.
Hier, dans un communiqué commun, les deux organismes notaient que la «circoncision [devait] être reconnue comme une mesure efficace de prévention du VIH». Et que, de plus, «il [fallait] considérer la promotion de la circoncision comme une nouvelle stratégie importante de prévention de la transmission hétérosexuelle du VIH de la femme à l'homme». Enfin, si la «circoncision ne protège pas complètement contre l'infection au VIH, elle représente une stratégie additionnelle». Une prise de position qui ne devrait pas clore la polémique tant la problématique est délicate. Certains craignent en effet un relâchement des pratiques classiques de prévention. D'autres pointent le risque de circoncisions mal faites qui pourraient, à l'inverse, augmenter la probabilité de transmission. Reste que cette annonce marque un tournant. Elle s'intègre à la nécessité de multiplier les outils de prévention et de ne pas se contenter d'une stratégie centrée sur le préservatif. Avec 4,3 millions de nouvelles contaminations en 2006, il y a urgence.
Tout a débuté il y a dix ans avec le constat d'une prévalence plus faible de l'infection au VIH chez les hommes circoncis. Et cela, en part