Il n'y aura pas de débat sur Internet entre les quatre «grands» candidats. Lancée mardi par François Bayrou, la proposition a très vite reçu l'accord de principe de Ségolène Royal, qui s'est déclarée «disponible pour tous les débats», et du Front national qui, interrogé par lefigaro.fr, a assuré que Jean-Marie Le Pen y participerait «avec plaisir».
«Civique». Nicolas Sarkozy, en revanche, a refusé tout net. «Je crois qu'il faut laisser les Français choisir les deux candidats pour le second tour, et à ce moment-là il y aura des débats», se justifie le candidat UMP. Une fin de non-recevoir qui «n'est pas civique», proteste Bayrou. «Que Sarkozy refuse le débat, c'est intéressant, déclare le centriste à Libération.J'aurais trouvé très important que tous les sites puisque 20 Minutes avait demandé à le faire, Agoravox avait demandé à le faire, ainsi que Libération.fr se groupent pour faire un grand événement sur Internet avec des millions de personnes qui y auraient eu accès.»
L'idée semble aujourd'hui enterrée. «Je crois que c'est impossible d'avoir un débat dont Nicolas Sarkozy serait absent», concède le candidat UDF. Le site collaboratif Agoravox veut pourtant encore y croire. «On continue à essayer de l'organiser», assure son fondateur, Carlo Revelli, à l'AFP.
Mais il est peu probable que Nicolas Sarkozy change d'avis. Autant ses compétiteurs ont tout intérêt à ce débat, qui pourrait mettre le candid