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Libération

Les candidats convoitent la scène rap

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Les artistes ont largement été sollicités mais rares sont ceux qui ont ouvertement affiché leur soutien.
publié le 7 avril 2007 à 7h06

Une photo, quelques secondes d'images télé : rarement les candidats à une présidentielle auront autant tenté d'afficher une certaine connivence avec les figures de la scène rap. «J'ai reçu des demandes de l'équipe de Nicolas Sarkozy pour me rencontrer, raconte Diam's. Mais tous les candidats ont essayé de le faire, pas seulement avec moi mais aussi avec d'autres artistes. Après l'histoire de Ségolène Royal [lire ci-dessus], j'ai décliné toutes les offres.» D'autres ne se sont pas privés de répondre aux appels. Doc Gyneco est le premier à avoir franchi le pas en septembre 2006, à l'université d'été de l'UMP, affichant son soutien au candidat de la droite, avant d'écrire un livre, Les grands esprits se rencontrent (éd. du Rocher). Mais, depuis son irruption dans la campagne, sa présence dans le débat est proche de l'inaudible. «Nous ne sommes pas dans la logique consistant à exhiber les people qui soutiennent Nicolas», explique un des proches du candidat, selon lequel Doc Gyneco a assisté à plusieurs réunions publiques de Nicolas Sarkozy.

«Priorités». Les autres rappeurs sont plus discrets, hésitent entre l'envie de dialoguer et la peur d'être récupérés. Seul le groupe lillois MAP (Ministère des Affaires populaires), candidat pour représenter la France à l'Eurovision, affiche sa couleur politique en jouant dans les meetings de tous les candidats de l'extrême gauche. En catimini, Kery James, ex-rappeur hardcore converti à un islam rigoriste av