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Libération

Royal dans une campagne à bas régime social

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Malgré les efforts de la candidate PS, l'emploi et le pouvoir d'achat n'émergent pas dans le débat.
publié le 11 avril 2007 à 7h10

Attention, candidate en difficulté sociale. Alors que les questions d'emploi et de pouvoir d'achat caracolent en tête des préoccupations des Français, Ségolène Royal peine à les installer en tête de gondole de ses arguments de vente électorale. Toute la semaine dernière, elle leur a consacré l'essentiel de son temps : visite aux grévistes de l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois lundi (lire page 4), annonce d'un plan «contre le surendettement et les abus bancaires» mardi, visite mercredi dans les hôpitaux lyonnais, retour sur son contrat première chance vendredi... Rien n'y a fait. «Il y a un problème : les gens ont l'impression que la question sociale est difficile à aborder pour les politiques, que ceux-ci n'ont pas vraiment prise sur elle, analyse un conseiller. C'est plus facile de faire croire qu'on roule des mécaniques sur la sécurité, comme Sarkozy...»

«Diversion». La tendance, de fait, se précise : l'air de la campagne, depuis les événements de la gare du Nord, fleure davantage la sécurité que l'emploi ou le pouvoir d'achat. «Sarkozy n'arrivait pas à reprendre la main, juge un socialiste. La gare du Nord l'a déculpabilisé. Mais il faut empêcher la diversion, et faire en sorte que les préoccupations premières des Français rejoignent les motivations du vote.» Même si de récents faits divers font redouter à ce conseiller un remake de la fin de campagne de 2002. «Il y a une grosse offensive médiatique sur la sécurité entre le policier mort