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Libération

En France, un arsenal anti-terroriste rodé

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Grâce à un cadre juridique d'exception et un maillage policier serré, le pays a été pour l'instant épargné.
publié le 13 avril 2007 à 7h12

La crainte revient comme après chaque attentat islamiste aux portes de l'Hexagone : après Madrid en 2004, Londres en 2005, le double attentat d'Alger, mercredi matin, ravive le spectre du terrorisme sur le sol français. «Il faut être d'une extrême vigilance. La France est sous une menace réelle, variée, plurielle», a indiqué, mercredi, le ministre de l'Intérieur, François Baroin. Rappelant que le plan Vigipirate se trouvait toujours au niveau rouge ­ soit un niveau 3 sur 4 ­, il est revenu sur les mesures prises afin d'assurer le bon déroulement de la campagne, avec une surveillance particulière autour des permanences des partis et lors des meetings. «Nous avons en tête le précédent espagnol», avec un attentat à la veille du scrutin, assure un haut responsable du renseignement.

Pourtant, le dernier attentat islamiste commis en France remonte au 3 décembre 1996, quand, à Paris, le GIA algérien fit exploser une bonbonne de gaz dans le RER à la station Port-Royal (quatre morts et 170 blessés). Depuis, des tentatives ont été déjoués, en 1998 au Stade de France et sur le marché de Noël de Strasbourg en décembre 2000.

Ces onze années de répit ne doivent rien au hasard, estiment les tenants de la lutte antiterroriste française, qui vantent un dispositif unique au monde alliant un cadre juridique d'exception et un maillage policier serré. Rares sont les opposants déclarés à cet arsenal, les débats portant davantage sur la nécessité de concilier exigence de sécurité et re