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Libération

L'Espagne reste en alerte maximale

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Sa proximité avec le Maghreb et le mythe de l'Andalousie spoliée en font une cible de choix.
publié le 13 avril 2007 à 7h12

Madrid de notre correspondant

«L'Espagne court un très grand risque de subir un nouvel attentat», affirmait hier Baltasar Garzón dans le quotidien catalan La Vanguardia, faisant allusion au massacre de Madrid le 11 mars 2004 (191 morts). Le célèbre magistrat espagnol se faisait l'écho d'un sentiment partagé par d'autres spécialistes de la lutte antiterroriste, et que les attentats d'Alger ont renforcé : plus encore que l'Italie et la France, l'Espagne serait dans la ligne de mire des organisations islamistes implantées dans le Maghreb. Selon le juge Garzon, les villes-enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, sur les côtes marocaines, seraient des «objectifs prioritaires de ces groupes terroristes». Ces deux territoires ont été mis en «alerte maximale» en 2005 par le gouvernement du socialiste José Luis Rodriguez Zapatero. En février dernier, cette alerte a été étendue à tout le pays, depuis que se tient à Madrid, sous haute surveillance, le méga-procès des attentats du 11 mars, dont la plupart des 29 accusés sont d'origine maghrébine. En février aussi, Ayman al-Zawahiri, le numéro 2 d'Al-Qaeda, a directement menacé l'Espagne d'«actions violentes».

Camps d'entraînement. Deux groupes islamistes, de plus en plus actifs dans le Maghreb, participent de cette menace. D'une part, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) en Algérie. «Son poids est tel que ce groupe, qui s'est rebaptisé "Al Qaeda au Maghreb", assure le leadership