Le terrorisme s'invite dans la campagne. Dès mercredi soir, la plupart des candidats ont dit l'horreur que leur inspirent les attentats d'Alger. A gauche comme à droite, on s'inquiète d'une éventuelle action sur le territoire français avant le 22 avril, date du premier tour. Un cadre de l'UMP confiait hier que l'inquiétude portait même «sur l'intégrité physique du candidat. Nous ne sommes pas à l'abri, nous savons qu'il existe en France des cellules dormantes du GSPC». Au PS, Delphine Batho, secrétaire nationale à la sécurité, sait, elle aussi, que «l'agenda des terroristes est un agenda politique».
«Ennemi commun». Mais à l'UMP comme au PS, on se défendait hier de toute exploitation de la menace terroriste. Chacun a en tête les attentats de Madrid du 11 mars 2004 qui ont radicalement changé la donne politique en Espagne, permettant la victoire inattendue de Zapatero. Un tel scénario serait-il concevable dans l'Hexagone ? L'UMP Pierre Lellouche ne veut pas y croire : «Dès lors que la défense du pays est en jeu, nous faisons l'union sacrée.» Delphine Batho rappelle que les socialistes «ne s'étaient pas opposés», en novembre 2005, au projet de loi visant à renforcer la lutte antiterroriste. Seuls trois députés PS s'étaient distingués en votant contre, dont Ségolène Royal... «Une erreur de vote immédiatement rectifiée», précisait hier soir son entourage.
Aujourd'hui, la candidate PS n'entend pas «baisser la garde». La lutte contre le ter