Doit-il aider celle qu'il appelle «la gauche molle» à battre la droite dure ? Olivier Besancenot est prolixe. Il parle vite et souvent bien. Invité vendredi de Libération, il n'a pas trouvé le temps de répondre clairement à cette question cruciale pour l'issue de la présidentielle. Impitoyable procureur des errements socialistes, le candidat de la LCR ne les met pas tout à fait sur le même pied que l'oeuvre de Nicolas Sarkozy. Il s'indigne plus volontiers encore des propos du candidat UMP, de ses clins d'oeil à Le Pen et de la façon dont il racole l'électorat d'extrême droite. En bonne logique, comme l'a fait José Bové, Olivier Besancenot devrait souffler aux siens que le moment venu il saura se rendre utile à la défaite du président de l'UMP. Il n'en fait rien. Bizarre. Certes, le porte-parole de la LCR semble avoir appris à distinguer une gauche de gouvernement, qu'il exècre, d'une droite conservatrice, qu'il abhorre. Mais il ne sait toujours pas lequel choisir de ces deux maux. Il se tait, au risque d'accréditer l'idée qu'il pourrait préférer le succès du candidat le plus à même d'alimenter des tensions propices à ses desseins révolutionnaires. Sympathique et jovial, Besancenot est un produit médiatique séduisant. C'est aussi un militant rompu aux manoeuvres d'appareil doublé d'un redoutable rhéteur. Avec la complicité du PCF, le premier a empêché l'émergence d'une candidature unitaire après la victoire du non au référendum. Le second s'applique à parler jeu
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