Menu
Libération
Analyse

Le casse-tête du 22 avril au soir

Article réservé aux abonnés
La question du second tour pèse déjà sur les épaules du candidat de la LCR.
publié le 14 avril 2007 à 7h14

Rendez-vous le 22 avril. Avec, forcément, le 21 avril en tête. Olivier Besancenot se débrouille plutôt bien pour botter en touche quand on l'interroge sur la consigne qu'il donnera à l'issue du premier tour en cas de qualification de Ségolène Royal. C'est de bonne guerre. Le candidat de la Ligue communiste révolutionnaire espère bien arriver en tête des candidats de la gauche de la gauche, et il est suffisamment averti pour ne pas démobiliser son électorat potentiel en disant ce qu'il fera dans huit jours. De bonne guerre aussi le fait de renvoyer la balle dans le camp de la socialiste, en la mettant au double défi de récupérer les électeurs tentés par le vote Bayrou et ceux séduits par la radicalité. Car le faible niveau du total de la gauche dans les intentions de vote est d'abord un problème pour la candidate PS.

«Cambouis». Un problème de ligne politique, dit Olivier Besancenot, qui l'invite à convaincre toute seule, comme une grande, l'électorat de gauche désorienté par sa candidature, par ses prises de position et par sa campagne. Un problème incontestable de dynamique de second tour pour Royal. Car, même si une autre élection commencera le 22 au soir (toujours dans l'hypothèse où la candidate du PS en serait), l'ampleur des «réserves» de voix à gauche sera évidemment déterminante. Et si la socialiste est sûre de pouvoir compter sur les désistements de la verte Dominique Voynet, de la communiste Marie-George Buffet et de l'altermondialiste José Bové, ils pèseront sans