Quel que soit l'ordre d'arrivée, le tiercé sera perdant. «La seule inconnue est : qui, de Besancenot, de Buffet ou de Bové fera 4, 3 ou 2 %», regrette Clémentine Autain, ex-candidate à la candidature commune de la gauche antilibérale. «On n'a pas réussi à imposer nos thèmes de campagne, à enclencher une dynamique. Résultat, c'est Bayrou qui a créé la surprise. J'espère que ça nous servira de leçon et que ça ne coûtera pas l'élection à la gauche.»
A l'automne, après le rêve fracassé des militants «unitaires» communistes, trotskistes, écologistes et «non-encartés» de voir les «trois B» (Olivier Besancenot, José Bové et Marie-George Buffet) faire une campagne unique, la gauche de la gauche paye le prix de sa division. Et résiste encore plus mal à la pression du vote utile en faveur de Ségolène Royal. «Ça va être mauvais pour tous», pronostique un responsable du PCF. Besancenot dépasse d'une courte tête Buffet et Bové, mais on est loin du score à deux chiffres d'un rassemblement qui espérait disputer une petite part de son hégémonie au Parti socialiste «social libéral». Et au sein de cet espace réduit, les candidats antilibéraux se tirent la bourre. Objectif : arriver «premier au concours de nains de jardin», ironise un militant, pour prétendre, à terme, rassembler autour de soi.
Provocation. Mais à quel prix ? «Les directions du PCF et de la LCR ont fait la peau des copains unitaires dans leurs rangs. Les deux orgas sont en plein repli i