François Bayrou prend garde de ne pas verser à gauche. S'il se félicite des invitations à l'«alliance» entre le PS et l'UDF lancées par deux responsables socialistes Michel Rocard, vendredi, et Bernard Kouchner, hier , le candidat centriste ménage son électorat toujours majoritairement conservateur. En déplacement hier à Nantes (Loire-Atlantique), il a rappelé que son appel au rassemblement ne s'adressait pas loin s'en faut aux seuls responsables socialistes : «Il y a beaucoup de gens à droite comme à gauche qui veulent une démocratie de réforme constructive et déterminée, a-t-il indiqué. Beaucoup de gens de la droite républicaine considèrent que les orientations de Nicolas Sarkozy et la manière dont il les exprime ne correspondent pas à ce qu'ils voudraient ; et que la manière violente dans laquelle il se situe dans la société française ne ressemble pas à ce que ces femmes et ces hommes d'équilibre veulent.» Illustration quelques heures plus tard à Vannes, (Morbihan) dont le maire, François Goulard, ministre de la Recherche, lui a déjà publiquement accordé son soutien.Une façon habile d'esquiver les flèches que n'ont pas tardé à lui décocher les proches de Nicolas Sarkozy : «Désormais, les choses sont claires : François Bayrou se situe bien à gauche», ont réagi Rachida Dati et Xavier Bertrand, les porte-parole du candidat UMP.
Si le centriste se dit «très intéressé» par les invitations à l'alliance avec le PS, ce serait donc moins pa