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Libération

Jospin rêve d'un 22 avril qui éliminerait Sarkozy

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Dans le Vaucluse, il a fustigé le bilan de la droite et critiqué l'ouverture de Kouchner et Rocard vers Bayrou.
publié le 17 avril 2007 à 7h16

Cavaillon, Avignon envoyé spécial

Lionel Jospin à la tribune pour appeler les électeurs à «assurer la présence de Ségolène Royal au second tour et la faire gagner le 6 mai», voilà qui n'est ­ malgré tout ­ pas banal. C'était hier soir à Avignon (Vaucluse), où le traumatisé du 21 avril 2002 a mis un terme à de longues semaines de silence. Sans s'appesantir outre mesure, l'ex-Premier ministre est revenu sur cet épisode douloureux, expliquant qu'un «second tour sans débat, donc une élection présidentielle sans véritable signification», ne fut rien d'autre qu'une «humiliation pour notre pays». Et pour lui aussi, même s'il considère que «la gauche s'est privée d'une victoire en 2002 en raison de l'inconséquence et de la légèreté d'une partie de ses membres» ; mais également parce que «cette majorité rassemblée» derrière lui en 1997 «s'est défaite» en vue de la présidentielle.

Pour autant, Jospin reste convaincu des vertus du rassemblement à gauche et seulement à gauche. Evoquant les prises de position successives de Michel Rocard, de Bernard Kouchner et de son ami Claude Allègre en faveur d'un accord Royal-Bayrou avant le premier tour, il a accordé aux deux premiers «le bénéfice de la constance», rappelant que ce débat sur l'ouverture au centre avait «déjà eu lieu en 1978-1979» et qu'il avait été «tranché par les militants». Et d'assurer que «s'ils ne l'avaient pas fait, nous n'aurions pas, avec François Mitterrand,