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Libération

Un même «problème arabe»

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Le pays, passionné par la campagne, penche pour le pro-israélien Sarkozy.
publié le 19 avril 2007 à 7h19

Jérusalem correspondance

Pas un jour ne passe en Israël sans un débat télévisé ou une émission de radio sur l'élection présidentielle française, et les trois grands quotidiens du pays ont déjà des envoyés spéciaux sur place. «Les médias israéliens accordent une telle place à aucun autre pays européen et cette élection suscite un intérêt comme j'en ai rarement vu», estime Daniel ben Simon, journaliste du quotidien Haaretz, qui couvre l'actualité française.

Première manifestation de ce traitement spécial, le passage de Ségolène Royal dans l'Etat hébreu en décembre, dans le cadre d'une tournée au Proche-Orient. Israël avait alors déployé le tapis rouge pour la candidate socialiste, passant totalement sous silence la polémique française autour de sa rencontre avec un élu islamiste à Beyrouth. «La France tonne, Israël l'embrasse », avait ainsi titré le Yédiot Aharonot.«Le fait qu'une femme se présente à la présidentielle française a intrigué les Israéliens», explique Daniel ben Simon.

L'idée selon laquelle la France, comme l'Etat hébreu, est face à un «problème arabe» explique aussi l'intérêt pour l'élection présidentielle française : «Pour les Israéliens, la France, comme Israël, est confrontée au même défi sur la façon de faire cohabiter des communautés musulmane et juive», ajoute Daniel ben Simon. Si Ségolène Royal séduit, c'est cependant Nicolas Sarkozy qui est présenté comme le candidat le plus à même de défendre les intérêts isr