Nicolas Sarkozy (31,06 % des suffrages selon les chiffres publiés par le ministère de l'Intérieur à 00 h 30) et Ségolène Royal (25,7 4 %) s'opposeront au second tour pour un classique duel gauche-droite. François Bayrou perd son pari de figurer dans le choix de tête et hérite de la place de troisième homme, tout en triplant presque, avec 18,54 % des voix, sa performance de 2002. Et Jean-Marie Le Pen (16,86 % en 2002) s'effondre, enregistrant avec 10,58 % des suffrages son plus mauvais score, hors celui de 1974. Les huit autres candidats soldent les comptes, s'échelonnant entre 4,13 % des suffrages (le candidat de la LCR, Olivier Besancenot) et 0,34 % (Gérard Schivardi, soutenu par les trotskistes du Parti des travailleurs). Si le président de l'UMP est en bonne position pour l'emporter le 6 mai, l'écart entre les deux premiers candidats n'est pas assez déterminant pour l'assurer à coup sûr de la victoire.
Après-guerre. Confirmant l'intérêt pour une campagne qui, pour la première fois, portera à la tête de l'Etat un représentant de la génération de l'après-guerre, le scrutin de dimanche a aussi été marqué par un taux de participation exceptionnel (84,6 %), l'un des plus forts de toute l'histoire de la Ve République, égalant le record de 1965, quand les Français élisaient pour la première fois le président de la République au suffrage universel direct.
Emiettement. En même temps qu'ils manifestaient hier un sursaut de civisme, les électeurs optaient plutôt pour les traditionnel