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Libération

Juppé, maire d'une «ville de gauche»

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Doute sur le zèle de l'édile alors que Royal est arrivée en tête à Bordeaux.
publié le 26 avril 2007 à 7h27

Bordeaux de notre correspondante

Elles sont symboliques, ces 585 voix. Mais ce sont elles qui ont permis dimanche à Ségolène Royal de devancer Nicolas Sarkozy à Bordeaux. 31,36 % des suffrages pour la socialiste, contre 30,83 % à son adversaire. Mauvaise surprise pour Alain Juppé. Le fondateur de l'UMP assiste, chez lui, à une percée de la gauche. Rien de déstabilisant encore. En 1981 et en 1995, François Mitterrand puis Lionel Jospin avaient aussi obtenu l'avantage au premier tour. Mais ces 585 voix font l'effet d'un poil à gratter. Elles ont notamment le mauvais goût d'interroger sur l'engagement personnel que Juppé a mis dans la campagne de Sarkozy. Et si la présidente départementale de l'UMP, Marie-Hélène des Esgaulx, souligne mollement qu'il a fait «pas mal de choses», qu'il est bien sûr «plus sur le débat» et moins «bateleur de réunions publiques», les observateurs moins délicats parlent plutôt de «minimum syndical».

Du coup, Juppé tenait meeting hier soir à Bordeaux aux côtés de Xavier Bertrand. Marie-Hélène des Esgaulx assure que la rencontre était prévue dès «la semaine dernière. Mais a dû être annulée, parce qu'il souhaitait être avec Nicolas Sarkozy à Marseille». L'ancien Premier ministre apprécie peu les doutes sur son implication, et, tout en précisant que sur sa ville l'ensemble «des gauches est en recul de six points», assène : «J'ai fait 25 réunions publiques ces derniers mois. Je ne peux pas faire plus.» Pourtan