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Libération

L'UMP moque le «Ponce Pilate» qui ne choisit pas

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Nicolas Sarkozy rejette l'idée d'un débat avec Bayrou et tente de rallier en douce les élus centristes.
publié le 26 avril 2007 à 7h27

La bonne blague. Pour l'UMP, l'invitation de Bayrou à débattre à la télévision relève du gag : «Oui, il y aura bien un débat prochainement, notait l'un des stratèges de la campagne Sarkozy juste après la conférence de presse du leader centriste. Mais il aura lieu avec Ségolène Royal. Sauf erreur de notre part, ce n'est pas François Bayrou qui a été sélectionné par les Français pour le second tour.»

Chantage. Sur TF1 hier soir, Nicolas Sarkozy s'est montré encore plus explicite, assurant que «la finale d'une compétition se joue entre les n° 1 et n° 2. Le troisième, il fait autre chose». S'il exclut tout débat avec le centriste, il dit accepter de le rencontrer pour «dialoguer» avec lui. Et d'ajouter que «l'UDF a toute sa place dans la future majorité». Nicolas Sarkozy a par ailleurs reproché au patron de l'UDF de ne pas donner de consigne de vote : «On ne rénove pas la vie politique en s'abstenant de faire un choix.»

Comme la veille en meeting à Rouen, le candidat de l'UMP a joué la carte du peuple contre les «combinaisons» d'appareil politique : «Moi, je m'adresse au peuple, pas aux partis. [...] Le président n'est pas l'homme d'un clan, d'une secte...» Plutôt que de donner le sentiment de négocier avec François Bayrou, il préfère le contourner en jouant la carte des élus du parti centriste. Depuis dimanche soir, ils sont soumis à toutes sortes de chantage et d'intimidation s'ils ne rejoignent pas Nicolas Sarkozy. Piloté