Face au péril Sarkozy, les Verts tentent d'oublier leur nombril. Oui, le score de Dominique Voynet au premier tour (1,57 %) est «un accident électoral fâcheux, mais ce n'est pas la catastrophe écologique du siècle», a tenté de relativiser Cécile Duflot, leur secrétaire nationale. «Mais aucun écologiste ne peut tergiverser. Pour la planète et la solidarité, nous devons faire battre Nicolas Sarkozy.»
Réunis hier à Paris en conseil extraordinaire au musée des Arts populaires, les Verts ont préféré s'empaffer sur les modalités de leur soutien à Ségolène Royal plutôt que de sortir les couteaux sur le bilan de leur propre campagne. «Les électeurs écologistes attendent des signes du PS. Et ne peuvent pas uniquement se mobiliser dans une croisade anti-Sarkozy. Ségolène Royal doit se positionner contre [le réacteur] EPR, dire qu'on ne fera pas l'incinérateur de Fos ou qu'on ne plantera pas d'OGM au printemps», a énuméré Voynet à la tribune.
Une posture dénoncée par Noël Mamère comme une «coquetterie» : «Comment voulez-vous que ces revendications soient entendues d'ici le 6 mai ? Rajouter un toit végétal sur l'EPR, ce n'est pas le moment !»
L'après-midi, les Verts, pour la plupart chauffés à blanc par les appels du pied de Royal en direction de l'UDF, ont discuté leur participation à la campagne entre deux tours. «Le PS nous dit : "Mettez les logos des Verts sur nos tracts où il y a l'ordre juste et la sécurité durable. Et venez aux meetings locaux a