Rome de notre correspondant
Romano Prodi ne sera pas présent demain soir au meeting de Ségolène Royal à Lyon. Mais le chef du gouvernement italien et ancien président de la Commission européenne fera parvenir un enregistrement vidéo de soutien à la candidate socialiste. Avant le premier tour, et alors que les démocrates de gauche (DS) optaient pour Ségolène Royal, «Il Professore» avait affirmé sa préférence pour François Bayrou, défini comme le «plus européiste des candidats». Du côté de la gauche transalpine, en vue du second tour, on milite désormais clairement pour une victoire de Ségolène Royal qui pourrait être l'effet d'un rapprochement entre les centristes français et les socialistes et, pour les plus audacieux, le prélude à une formation politique nouvelle sur le modèle du parti démocratique italien (PD) lancé la semaine dernière à Rome et Florence. A l'occasion des deux congrès d'autodissolution, les démocrates de gauche (DS, anciens communistes) et la Marguerite ont en effet décidé de fusionner pour donner naissance, à l'automne prochain, à un nouveau grand parti réformiste.
«Barrières». «C'est l'aboutissement d'un rêve commencé il y a douze ans», a indiqué dimanche Romano Prodi, celui de construire une grande formation de centre gauche capable de limiter la fragmentation politique et de rassembler les forces socialistes, catholiques et laïques ainsi que les écologistes. Dans une lettre ouverte au quotidien La Repubblica, l'ancien démocrate-chré