Avant la longue leçon de morale, d'autorité et de patriotisme de Nicolas Sarkozy, avant son tonitruant réquisitoire contre l'héritage de Mai 68, c'est avec la plantureuse chanteuse Miss Dominique, l'élue 2006 des téléspectateurs de M6, que la droite a inauguré hier son dernier meeting parisien. Dans un palais de Bercy plein à craquer (20 000 sympathisants et plusieurs milliers d'autres dehors), les stratèges sarkozystes espéraient tourner la page de cette première semaine d'après-premier tour, «confisquée», disent-ils, par le duo Royal-Bayrou.
«L'UDF avec nous !» scandent les jeunes en tee-shirt bleu marqué du slogan, «Dimanche, tout devient possible».«Puisque Bayrou veut en finir avec l'UDF, je vous dis, moi, que vous êtes les bienvenus», lance Sarkozy après avoir promis, s'il est élu, d'étudier «la possibilité d'introduire un peu de proportionnelle au Sénat ou à l'Assemblée nationale».«Je veux m'adresser aux électeurs du centre, dont les valeurs sont si proches des miennes, ajoute le candidat de l'UMP. Je veux leur dire que leur sensibilité a toute sa place dans la majorité présidentielle que je veux construire.»
Le candidat UMP tenait à rassembler toutes les sensibilités de la droite et du centre. Le gouvernement est presque au complet, y compris le discret Dominique de Villepin. Il y a aussi l'amiral Philippe de Gaulle et Simone Veil. Le gaulliste et la centriste. Leurs images sur les écrans de Bercy sont saluées par des ova