Course au centre et dernière ligne droite à six jours du second tour. Après le débat, samedi, entre François Bayrou et Ségolène Royal dont nous publions l'intégrale en cahier central , c'est au tour de Nicolas Sarkozy de faire des clins d'oeil en direction des centristes. Lors de son meeting, dimanche à Bercy (lire page suivante), le candidat de l'UMP a promis, s'il est élu, de «discuter avec toutes les forces politiques de l'idée d'introduire un peu de proportionnelle au Sénat ou à l'Assemblée nationale». La proportionnelle est une revendication de Bayrou, qui y voit la possibilité de renforcer son poids au Parlement. Plus tôt dans la journée, sur Canal +, Sarkozy estimait à propos du centriste : «On peut parfaitement gouverner ensemble.»«Je ne lui en veux pas» pour les «injures inusitées dans sa bouche», a-t-il ajouté. Les 6,8 millions de suffrages centristes sont la clé du vote de dimanche. A gauche, le très modéré Jacques Delors, dans le Journal du dimanche, demande aux électeurs de Bayrou de «se compromettre dès maintenant» en votant pour Royal. Si l'on en croit les sondages, ils devraient être plus nombreux à suivre son conseil qu'à choisir Sarkozy. 31 % d'entre eux voteraient pour la candidate PS, contre 23 % pour le patron de l'UMP, selon TNS Sofres (1). Mais 39 % n'ont pas encore arrêté leur décision.
En revanche, les députés UDF continuent à se rallier les uns après les autres au candidat de l'UMP. Législatives obligent,