Dans le Showcase, célèbre boîte de nuit parisienne, il flottait hier, avant le débat, comme un parfum de victoire. L'UMP et plusieurs de ses dirigeants (Brice Hortefeux, Xavier Bertrand, Rachida Dati) y avaient donné rendez-vous à plusieurs centaines d'invités. Une soirée sous-traitée à la Diagonale, association des «sarkozystes de gauche» qui avaient réservé des fauteuils à l'ex-socialiste Eric Besson et à Jacques Séguéla. Il y a là Haddadj Slimane, un ancien de la marche des Beurs «déçu de la gauche», ou encore Patrick Rajoelina, ex-chef de cabinet de la socialiste Marie-Noëlle Lienemann. On attendait aussi quelques «artistes», comme l'ex-lofter Steevie. Une coupe de champagne à la main, le ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, jure qu'il n'est pas question d'anticiper sur la fête de dimanche : «je suis très stressé, c'est un grand moment de démocratie qu'il faut respecter.»
A la Bellevilloise, des jeunes de la ségosphère crient «Vas-y Ségolène !» en apercevant leur candidate arrivant dans le studio. Hier soir, sympathisants, dirigeants socialistes et membres du staff de campagne étaient réunis au café-concert à Paris. «Je suis un peu stressé, Sarkozy est fort, confie Thomas Hollande. L'enjeu, c'est la dynamique. Charléty lui a donné de la force.» N'empêche, la tension est palpable dans la salle en sous-sol. Jean-Marie Le Guen prend des accents mitterrandiens : «on envoie des pensées convergentes pour créer un arc