A gauche du plateau, Ségolène Royal. Tenue stricte et présidentielle : jupe noire, veste noire, chemisier blanc. A droite, Nicolas Sarkozy. Costume sombre, chemise bleue, cravate à grosses rayures, brushing arrière. La candidate du PS dit qu'elle se sent «très bien», qu'elle est «très fière et heureuse d'être ici». Le candidat de l'UMP explique qu'il est «concentré», qu'il s'agit «de redonner à la vie politique sa dignité».
Dès le début du débat qui opposait, hier soir, les deux finalistes de la présidentielle, Royal interrompt à plusieurs reprises son adversaire, le contredit, le cherche sur son terrain, principalement la délinquance et le bilan du gouvernement. Parfois confuse mais combative, martelant sa préoccupation sur la situation faite aux femmes, elle affronte un candidat qui joue la maîtrise des dossiers, doutant peu d'être le favori. Un débat de 2 h 40, souvent brouillon, sans concessions, mais avec un temps fort : le sort réservé aux enfants handicapés (lire ci-contre).
Pour cette première confrontation d'entre deux tours depuis douze ans, le tirage au sort a désigné Sarkozy pour parler en premier. Quel président sera-t-il ? «Je veux des résultats»,«je tiendrai parole» ; il sera «un président de la République qui expliquera les choses aux Français», «irréprochable», il promet de limiter la présidence à deux mandats successifs.
«Oui ou non, êtes-vous d'accord pour dire bien sûr ?»
D'emblée, Royal évoque la dette, le tra