Lors de sa première intervention en tant que président élu dimanche soir, Nicolas Sarkozy s'est largement exprimé sur les questions internationales afin d'endosser d'emblée ses habits de chef de l'Etat. Tour du monde des principales réactions sur la planète.
Etats-Unis
Satisfaction générale
Pourquoi bouder son plaisir ? Les Américains se montrent grosso modo satisfaits de voir Nicolas Sarkozy à l'Elysée, «le candidat le plus porté sur l'international», selon le Washington Post. Si la presse «sérieuse» accueille le vainqueur avec bienveillance, soulignant systématiquement ses origines de «fils d'immigré hongrois» qui a «promis de réformer la France», elle relève aussi son autoritarisme et son impopularité en banlieue. Le magazine Newsweek croit déceler un «La Fayette moderne [...] dont le message sera facile à traduire : des impôts plus faibles, travailler plus pour gagner plus, une relance de l'emploi par la consommation, et des mesures encore plus sévères contre les criminels et les terroristes.» Tous les médias notent avec plaisir son adresse aux Etats-Unis lors de son discours de victoire, en oubliant souvent l'admonestation sur le réchauffement climatique. Chez les tabloïds, ordinairement francophobes, même le New York Post murdochien est laudateur : «Notre ami [en français dans le texte, ndlr] Sarkozy salue la belle Amérique.» Au passage y compris au New York Times, pourtant collet monté , de nombreux