Toulouse de notre correspondant
Pour sa première sortie en France, Nicolas Sarkozy est venu hier à Airbus répéter en qualité de président de la République ce qu'il était déjà venu dire par deux fois aux syndicats de l'avionneur en qualité de candidat à cette présidence. «C'est au moins une preuve de constance», a souligné d'entrée le leader toulousain de Force ouvrière. Le même Julien Talavan, en aparté à la fin de l'entrevue, ne cachait toutefois pas sa déception : «Il ne faut pas prendre les gens pour des cons...»
Jean-Louis Borloo, le nouveau ministre de l'Economie, à sa droite. Louis Gallois, le PDG d'Airbus, à sa gauche. C'est en présence de la presse que le Président de la République a rencontré les délégués centraux du groupe. Il a d'abord eu droit aux «félicitations» de Julien Talavan pour son élection, aux «félicitations chaleureuses» de son coreligionnaire FO, Jean-François Knepper. Et même aux «remerciements» du délégué central CGT Xavier Petrachi pour son déplacement jusqu'à Toulouse. La suite a été un tout petit peu moins réjouissante.
Quand la CGT évoque «l'urgence de négociations salariales», elle s'entend répondre que ce n'est pas là affaire d'un président de la République. Le plan Power8 et ses 10 000 licenciements prévus ? Il renvoie encore sur Louis Gallois, assis à sa gauche. «C'est original pour moi de me retrouver à droite d'un grand patron d'entreprise», s'amuse-t-il d'ailleurs avec un regard vers les syndi