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Bertrand passe de la parole au Travail

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Sarkozyste de fraîche date, sa rapide ascension se poursuit.
publié le 19 mai 2007 à 7h51

C'est une réu-ssite, presqu'une prouesse. Elu député de la Somme en 2002, chargé de mission par Alain Juppé, en 2003, sur la réforme des retraites au titre de l'UMP, secrétaire d'Etat en 2004 à l'Assurance maladie, ministre de la Santé en 2005, porte-parole du candidat Nicolas Sarkozy en 2006, voilà aujourd'hui Xavier Bertrand ministre du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité.

Sous des dehors anodins, derrière un discours mesuré, et avec toujours l'impression de jouer collectif, cet homme de 42 ans aura réussi, en cinq années, un parcours qui peut faire des envieux. «Il est vif, intelligent, et surtout travaille beaucoup», explique un de ses plus proches collaborateurs. Avec ce côté un peu agaçant d'être toujours pointilleux, obsédé du détail. «En même temps, il sait s'adapter, au point, par exemple, de ne pas brusquer ses interlocuteurs.» Ainsi, lors de la gestion de l'interdiction de fumer dans les lieux publics, Xavier Bertrand a su prendre son temps, sans pour autant reculer.

Mais son plus beau succès reste son passage dans le camp du nouveau chef de l'Etat, lui qui était au départ catalogué juppéiste. L'air de rien, il a attendu son heure, pour faire ensuite allégeance complète. Porte-parole du candidat, il a été comme à son habitude : il n'a pas brillé. Mais toujours «présent» et «fidèle» sans outrance. Et, surtout, avec une qualité : il ne commet pas de bourde.

Xavier Bertrand a beau répéter le conseil que lui a donné l'ancien pr