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Libération

Hirsch, le haut-commissaire solidaire

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L'ex-président d'Emmaüs reçoit un poste sur mesure pour lutter contre la pauvreté.
publié le 19 mai 2007 à 7h51

Pendant la campagne présidentielle, Martin Hirsch aimait interroger ses proches : «Tu es président, tu veux diminuer la pauvreté, quelles sont tes trois premières mesures ?» Nicolas Sarkozy a su le convaincre avec les mêmes arguments, mélange de pragmatisme et d'action. Lui qui ne voulait pas devenir secrétaire d'Etat, Sarkozy lui a concocté un statut particulier de haut-commissaire aux Solidarités.

Martin Hirsch a 43 ans. Il a derrière lui un parcours sans fautes. D'abord universitaire : normalien, médecin, conseiller d'Etat. Puis un parcours professionnel où il ne perd pas de temps. Très vite, il lie son sort à un certain... Bernard Kouchner, alors ministre de la Santé. Il devient son directeur de cabinet, puis s'en va diriger la toute nouvelle Agence française de sécurité sanitaire des aliments, où il aura à gérer la crise de la vache folle. Parallèlement ­ et d'abord en toute discrétion ­, il milite à Emmaüs. Il en devient président en 2002.

Martin Hirsch aime avoir plusieurs vies. Homme de gauche mais jamais encarté, il a participé à deux reprises aux débats participatifs de Ségolène Royal. Depuis deux ans, il dirige l'Agence des solidarités actives, une structure légère qu'il a fondée et qui vise à mettre en place le revenu de solidarité active. Ce RSA est un dispositif, en cours d'expérimentation, qui vise à faire en sorte que ceux qui retrouvent un travail n'y perdent pas en termes de revenus. Sa nomination comme haut-commissaire aux Solidarités actives s'inscri