France: ouverture et crashs électoraux
Membre du PS jusqu'à vendredi, Bernard Kouchner n'a jamais franchement été à jour de cotisation... Car il n'en a jamais été un membre vraiment assidu. C'est par le canal de «l'ouverture», déjà, que l'ex-French doctor a plongé dans la politique partisane. En 1988, à l'aube du second septennat Mitterrand, il devient secrétaire d'Etat à l'Action humanitaire, puis ministre de la Santé dans l'équipe Bérégovoy en 1992. Cet électron libre a toujours eu du mal à se couler dans le moule du PS. Au point de se faire élire député européen en 1994 sur la liste de Michel Rocard tout en annonçant qu'il a voté pour la liste concurrente radicale de gauche conduite par Bernard Tapie ! Apôtre de l'alliance du PS avec le centre, Kouchner n'a eu de cesse de se plaindre du traitement que lui infligeaient les éléphants roses, coupables selon lui de ne pas reconnaître ses mérites à leur juste valeur. La gauche lui a pourtant par deux fois fait cadeau d'une circonscription en or : aux législatives de 1988 à Saint-Amand-les-Eaux (Nord), puis en 1996 lorsqu'il postula à la succession de Tapie sous l'étiquette du Parti radical-socialiste (prédécesseur du Parti radical de gauche) à l'occasion d'une partielle à Gardanne (Bouches-du-Rhône). Les deux parachutages se sont achevés en crash. Son style parisien s'est avéré désastreux dans des circonscriptions populaires qui se sont données à deux élus PCF bien implantés, Alain Bocquet puis Roger Meï. Des échecs qui n'ont p