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Libération

Woerth, les cordons de la bourse

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Ministre du Budget, il a aussi en charge le dossier brûlant des fonctionnaires.
publié le 19 mai 2007 à 7h51

Voici le ministre qui va avoir du mal à se faire aimer de ses collègues du gouvernement. Eric Woerth, 51 ans, nommé ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique, a promis qu'il serait le «ministre des économies.» Il va faire office de père Fouettard : dans un même lieu vont être contrôlées la dépense publique et l'utilisation du moindre euro. Par l'Etat, les collectivités territoriales mais aussi par la Sécurité sociale. Eric Woerth aura également la haute main sur les moyens, avec la Fonction publique : c'est lui qui pilotera les redéploiements ministériels, voire les non-remplacement des fonctionnaires partant à la retraite. Des sujets qui sont tous de véritables poudrières sociales, sans compter les réformes fiscales à venir, dont on sait qu'elles devraient d'abord être profitables aux plus riches.

Proche de Juppé, fidèle de Chirac, il a été secrétaire d'Etat à la réforme de l'Etat dans le gouvernement Raffarin. Avant d'être chassé par Dominique de Villepin en 2005, qui ne voulait pas de ce juppéiste à ses côtés. Woerth était alors redevenu député de l'Oise. Trésorier de l'UMP quand Nicolas Sarkozy prend le parti, il lui a donné des gages de loyauté.

Le maire de Chantilly va devoir travailler en étroite collaboration avec Jean-Louis Borloo. Sans pour autant que Borloo soit son supérieur hiérarchique, comme c'était jusqu'à récemment le cas entre Thierry Breton et Jean-François Copé.

Vendredi, à Bercy, Jean-François Copé, le ministre du Budget sort