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La peur du rouleau compresseur Ump

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Les partis de gauche craignent une large victoire de la droite aux scrutins des 10 et 17 juin et évoquent la défaite de 1993.
publié le 21 mai 2007 à 7h52

Les 10 et 17 juin, plus de 44,5 millions d'électeurs retourneront aux urnes pour départager les 7 750 candidats en lice ­et en campagne officielle à partir d'aujourd'hui­ pour la conquête des 577 sièges de député. Nul à gauche n'imaginant sérieusement une victoire, les spéculations ­ et les inquiétudes ­ tournent autour de l'ampleur de la défaite. Une débâcle façon 1993, quand le PS n'avait sauvé que 67 députés ? Un résultat équivalent à 2002, où les socialistes, encore tétanisés par l'élimination de Lionel Jospin du second tour de la présidentielle, avaient conservé 141 sièges face à la puissance de feu de la naissante UMP ?

Dans l'histoire de la Ve République, il n'y a eu que trois précédents d'élections législatives organisées dans la foulée de l'élection présidentielle. A chaque fois ­ 1981, 1988, 2002 ­, les électeurs ont donné une majorité, plus ou moins confortable, au chef de l'Etat qu'ils venaient d'élire.

La gauche handicapée Le 6 mai, 203 circonscriptions (dont 191 en France métropolitaine) ont accordé une majorité à Ségolène Royal. Mais plus de 60 d'entre elles sont actuellement détenues par l'UDF et l'UMP (voir cartes). Dans la dynamique de l'élection de Nicolas Sarkozy et de la composition d'un gouvernement avec quelques personnalités de gauche en tête de gondole, et onze ministres sur vingt (dont François Fillon) qui se lancent dans la bataille législative, il est probable que les électeurs préfèrent, à quelques exceptions près, conforter le clan des vainqueurs.