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Libération

Des pratiques qui inquiètent le ministère

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Jeu du foulard, de suffocation ou d'agressions... Ces comportements morbides se multiplient.
par Bastien INZAURRALDE
publié le 26 mai 2007 à 7h58

La situation est suffisamment inquiétante pour mobiliser le ministère de l'Education nationale. Il vient de commander une étude intitulée «Les jeux dangereux et les pratiques violentes», publiée le mois dernier (1). On y distingue trois types de profils, «les occasionnels, les réguliers et les sujets suicidaires et/ou ayant une personnalité fragile», et deux types de comportements à risques : les jeux «d'asphyxie, de strangulation, de suffocation», et ceux d'«agression».

La plus connue de ces pratiques est le jeu du foulard, qui consiste à «freiner l'irrigation du cerveau par compression [de la gorge], pour ressentir des sensations intenses». Pour les jeux d'agression, il s'agit de faire usage «de la violence gratuite, généralement par un groupe de jeunes envers l'un d'entre eux». Cette violence peut être intentionnelle. Dans ce cas, «le principe est toujours le même. Au sein d'un cercle de jeu, un objet est lancé ; le joueur qui ne le rattrape pas [...] est alors roué de coups par les autres joueurs». La violence peut aussi être contrainte, ce qui est alors une agression pure et simple contre un enfant qui ne participe pas au jeu.

Strangulation. Les experts restent assez flous sur l'âge de ces enfants qui mettent leur vie en danger. Tout juste peut-on lire que ces pratiques violentes «se déroulent au sein des écoles et des établissements scolaires, mais aussi à l'extérieur». Françoise Cochet, présidente de l'Apeas(2), affirme