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Libération

«4 mois, 3 semaines» et une palme

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publié le 28 mai 2007 à 7h59

Suivi en direct du cadre enchanteur du bar le Twiggy (Suquet centre), le palmarès était plus que jamais une émission de télévision avec ses acteurs de cinéma transformés en animateurs du petit écran. Chacun y est allé de son petit compliment bien tourné. A l'exception remarquable de Jamel Debbouze, qui a attaqué sur le mode du faux vrai ralliement sarkozyen : «J'annonce que j'ai décidé de me rallier à Nicolas Sarkozy, je retire tout ce que j'ai dit depuis un an. Quand vous voulez, monsieur Sarkozy, pour un jogging républicain au bois de Boulogne avec Faudel et Mireille Mathieu.»

D'entrée de jeu, on peut dire que la Palme revient à un film qui, s'il a été présenté en tout début de Festival, n'a cessé de dominer conversations et pronostics sur le palmarès. 4 mois, 3 semaines et 2 jours n'a pas seulement traumatisé un spectateur (évacué de la salle vers les urgences après malaise lors de la toute première projection), il a emporté le morceau avec son portrait d'une étudiante en lutte contre l'accablant pourrissement de la Roumanie de Ceaucescu (lire ci-contre). Hormis avec le film de Van Sant (produit par MK2, qui remporte l'honorifique prix du 60e anniversaire), le jury a fait un cas modeste du cinéma américain pourtant bien représenté cette année avec Fincher, Tarantino, les frères Coen ou James Gray... Ce sont bien les «autres territoires», pour reprendre le langage des distributeurs américains, qui se sont vus récompensés. Prix du meilleur acteur au Russe Konst