La fête est finie, à quand un nouveau Palais ? La mairie de Cannes a, dans ses cartons, un projet de rénovation et d'extension du Palais des festivals, chiffré à 170 millions d'euros hors taxes minimum, histoire de faire oublier ce que Gilles Jacob qualifiait, à la fin du festival 2006, d'«édifice désuet, dernier vestige de la ligne Maginot». Le président du Festival avait listé, dans le Journal du dimanche, tous les défauts de ce Bunker disgracieux et peu fonctionnel, inauguré en 1982 : «Sa conception même (des bureaux en kit pour les organisateurs), un principe de base ahurissant (les salles à la lumière, les gens dans le noir), un nombre de salles et de sièges insuffisant pour le plus grand festival du monde (on gèle dans la loge officielle tandis qu'en haut du balcon, il fait une chaleur subtropicale), et j'en passe !»
Béton aveugle. Alors que le site aurait dû donner lieu à un geste fort d'architecture, il reste ce bloc massif et anguleux, à la façade de béton aveugle, que beaucoup rêvent de raser. Pas question, rétorque l'adjoint au maire David Lisnard (UMP) : «La destruction serait beaucoup trop chère, et on ne peut pas arrêter l'activité.» Entre le Festival, couplé au Marché du film, les Midem (musique), Midim (immobilier), Mipcom (contenus audiovisuels) et Tax Free World Exhibition (industrie du duty free), le Palais générerait annuellement 815 millions d'euros d'activité directe, indirecte et induite, et 16 000 emplois. Mais en pe