Une jeune femme, Sin-ae, quitte Séoul avec son fils Jun, 7 ans, pour s'installer dans la petite ville de Myriang où était né son mari, mort dans un accident de voiture. Elle veut repartir à zéro, acheter un terrain, se faire construire une maison et donner des cours de piano pour gagner sa vie. Mais, à peine arrivée, son fils est enlevé puis finalement retrouvé mort, noyé dans un canal. Le coupable est vite retrouvé et mis en prison. Sin-ae, fauchée par cette nouvelle tragédie qui endeuille son existence déjà sombre, est sur le point de devenir folle de douleur quand elle découvre la religion et se met à fréquenter assidûment le temple de la ville.
Mélodramatique. Le réalisateur sud-coréen Lee Chang-dong a d'abord été romancier avant de passer à la réalisation et de devenir, pendant un an, en 2003, le ministre de la Culture de son pays. C'est à la fois un intellectuel réputé et un cinéaste à succès. Peppermint Candy puis Oasis sont sortis en France, mais sans recueillir d'autres suffrages que ceux d'une critique elle-même relativement décontenancée par la fibre mélodramatique du cinéaste qui n'hésite pas à inventer des situations que d'aucun jugerait impossibles à filmer. Oasis, qui devait remporter plusieurs prix à la Mostra de Venise, racontait par exemple une histoire d'amour entre un jeune homme débile léger et une paraplégique. Réussir la séquence où l'un et l'autre avaient à même le sol leur première relation sexuelle est soit un exploit dans le re