Ils reviennent. Pas encore tout à fait de concert. Mais, au moins, sur la même tribune, celle du Zénith de Paris. Après trois semaines de flottement imputables au contrecoup de la défaite et aux règlements de comptes qui l'ont suivie, et un meeting tristounet, mercredi à Bordeaux, les poids lourds PS se retrouvent, ce soir, pour la première fois depuis les primaires internes de la fin 2006. Mobilisation en vue des législatives et discrétion quant à leurs ambitions de rigueur. Mais Royal, Delanoë, Strauss-Kahn, Fabius et Hollande, outre dix minutes de temps de parole chacun, ont, en commun, de la suite dans les idées. Le tour des prétendants, dans l'ordre de leurs interventions.
Ségolène Royal Rester en tête
La candidate ne s'en est jamais cachée : elle ambitionne de le demeurer en vue de 2012. Il lui reste à déterminer par quel moyen préserver le capital de popularité accumulé pendant la campagne. Certains de ses proches la verraient bien dans le tailleur du premier secrétaire «Je n'exclus rien et je ne m'interdis rien», a-t-elle déclaré hier sur France 2 , d'autres imaginent pour elles un poste de présidente du parti, voire d'une hypothétique fédération de la gauche. Ségolène Royal semble n'avoir pas encore tranché. Après un atterrissage raide (plus de locaux, plus de moyens, plus de staff, les politiques de son équipe étant tous en campagne dans leurs circonscriptions), elle est repartie en campagne. Et n'a prévu de soutenir, pour l'heure, que ses proches et ses pa