Jeff d'Hont, soigneur belge de l'équipe allemande Telekom de 1992 à 1996, a déclenché avec son livre, Mémoires d'un soigneur, une cascade de confessions qui ont ébranlé la foi déjà vacillante des passionnés du cyclisme. D'Hont raconte les injections d'EPO, la duplicité des médecins allemands chargés du suivi sportif, devenus, pour être net, des médecins dopeurs.
Depuis une semaine, c'est le grand déballage des repentis, à l'exception de Jan Ullrich, vainqueur du Tour 1997, l'un des très nombreux coureurs impliqués dans l'affaire Puerto, scandale de dopage sanguin qui a éclaté au printemps 2006. Ullrich a depuis mis un terme à sa carrière. Ont avoué avoir eu recours au dopage alors qu'ils étaient sous contrat avec l'équipe allemande : Bert Dietz, Christian Henn, Rolf Aldag, Udo Bölts, Erik Zabel, Jens Heppner, Mario Kummer, aujourd'hui manager de l'équipe Astana, et le dernier en date, le vainqueur du Tour 1996, le Danois Bjarne Riis, manager de l'équipe CSC, qui lors d'une conférence de presse a déclaré n'être pas digne de figurer dans le palmarès du Tour de France.
Christian Prudhomme, le directeur du Tour, a eu des mots très durs pour Riis en parlant d'un homme qui avait «souillé» le Tour de France. Le patron de la Grande Boucle voulait croire la semaine dernière que ces révélations pouvaient être mises en parallèle avec «le 9 novembre 1989», date de la chute du mur de Berlin. «C'est la suite du cyclisme maudit des années 90», a-t-il tonné. Marc M