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Libération

L'affaire Telekom ébranle l'Allemagne

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Les révélations de l'ancien soigneur de l'équipe cycliste inquiètent le gouvernement.
publié le 29 mai 2007 à 8h00

Berlin de notre correspondante

En Allemagne, le grand déballage ne fait que commencer, et le monde du sport s'attend à ce que la vague de confessions des derniers jours s'étende à d'autres disciplines que le cyclisme. Le Comité olympique allemand vient en effet de résilier son contrat avec l'université de Fribourg et de se séparer de Georg Huber, en charge de la pharmacie des délégations allemandes olympiques depuis 1980. Actif depuis quatre ans au sein de l'Agence nationale contre le dopage, Georg Huber avait admis samedi avoir participé à des procédures de dopage sur des cyclistes. Il a également été suspendu par la fédération de cyclisme (la BRD, pour qui il travaillait depuis 1972), la fédération de ski (DSV) et la fédération handisport, dont Huber était également l'un des médecins depuis 1982.

Le docteur Huber est le troisième médecin de la clinique universitaire de Fribourg à reconnaître son implication dans le dopage. La plus célèbre équipe de médecins du sport outre-Rhin, choisie en 1991 par Telekom pour encadrer ses cyclistes, suit 1 500 sportifs de haut niveau, issus de 8 disciplines différentes dont le football, et 6 000 amateurs. Les médecins, condamnés par l'opinion publique, risquent une interdiction d'exercer et des poursuites judiciaires.

Victimes. En comparaison, les coureurs incriminés s'en sortent pour l'instant plutôt bien, souvent considérés par l'opinion comme des victimes de leur sport. «Tu améliores tes performances ou on ne prolonge pas ton contrat»