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Sur la voie du service minimum

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Les syndicats ont été reçus par le Président et le ministre du Travail.
publié le 30 mai 2007 à 8h02

Comment légiférer sur le service minimum, en cas de grève, sans se mettre à dos les syndicats ? Le président de la République et son Premier ministre pensent avoir trouvé une solution : la loi-cadre. C'est ce que François Fillon a confirmé hier soir à Nice en précisant qu'elle serait votée «au mois de juillet» et qu'elle porterait «sur le service minimum et en particulier dans les transports». Car, pour lui, «la majorité silencieuse exige que l'intérêt général ne soit plus l'otage des intérêts corporatistes, elle demande que le droit légitime de faire grève n'ignore pas le droit tout aussi légitime de bénéficier de la continuité du service public».

Nicolas Sarkozy avait déjà évoqué cette possibilité vendredi avec Jacques Voisin (CFTC). Recevant hier matin Bernard Thibault, il l'a assuré qu'en aucun cas cette loi-cadre ne remettrait en cause le droit de grève. Selon le patron de la CGT, ce texte proposera des procédures de prévention des conflits et incitera autorités publiques et entreprises de transport à préciser les services assurés par les non-grévistes en cas de grève. «Le Président nous a dit qu'il n'avait pas l'intention de remettre en cause les conditions d'exercice du droit de grève. Il ne veut pas de procès d'intention, nous n'avons pas de raison de ne pas le suivre» sur cette voie pour l'instant, a commenté Bernard Thibault. Mais il entend «rester vigilant». Le numéro 1 de FO, Jean-Claude Mailly, reçu un peu plus tard par le minis