Menu
Libération

Un pôle presse sans boussole

Article réservé aux abonnés
Dans les médias, manque de stratégie et plans sociaux.
publié le 30 mai 2007 à 8h02

«On a le sentiment que, depuis l'arrivée d'Arnaud Lagardère aux commandes, le groupe considère ses organes d'information comme de simples comptes d'exploitation dans lesquels les managers peuvent tailler à souhait !» Olivier Samain, chef du service Economie d'Europe 1 et délégué du Syndicat national des journalistes (SNJ), est remonté contre la direction du groupe Lagardère Active Media. La semaine dernière, les représentants du personnel ont appris que 42 postes ­ sur 407 ­ seraient supprimés dans la radio et 93 autres dans le pôle presse écrite (Paris Match, Elle, le Journal du dimanche...) Ce sont les salariés d'Europe 1 qui vont payer le plus lourd tribut à ce «plan de sauvegarde de l'emploi» qui devrait être bouclé fin juillet. Vendredi, lors d'une assemblée générale qualifiée «d'assez chaude», ils ont voté un préavis de grève pour le 5 juin. Une décision rarissime dans l'histoire d'Europe 1, qui n'aurait connu qu'un seul précédent dans les années 80.

«Radio Sarko». Les départs prévus sous la forme du volontariat concernent 7 postes ­ dont 2 journalistes ­ à la rédaction, 4 à la partie «programmes» et 31 liés aux services administratifs, informatiques et d'assistanat. Le patron d'Europe, Jean-Pierre Elkabbach, à qui certains salariés reprochent d'avoir fait une «radio Sarko» durant la présidentielle, tente aujourd'hui de se poser en rempart de la rédaction et affirmerait avoir une marge de manoeuvre dans les négociations qui doivent démarrer vendred