Eternel inconvénient des slogans de campagne. La gauche, souvent, s'est heurtée à l'obstacle. Décidées dans la hâte de la campagne de 1997, les 35 heures, conquête sociale indiscutable, ont souffert dans l'application, aux dires mêmes de leurs promoteurs, d'effets pervers inattendus. A son tour, Nicolas Sarkozy, ayant trouvé une formule électoralement efficace «travailler plus pour gagner plus» , s'est demandé comment lui donner de la consistance. Concours d'idées chez les technos de la sarkozie : ça y est, chef, on a trouvé, exonérons les heures supplémentaires ! Aussitôt dit, aussitôt promis. Maintenant il faut appliquer. Et la réalité têtue prend sa revanche. On constate que les contingents d'heures supplémentaires déjà prévus sous Raffarin et Fillon sont loin d'être entièrement utilisés. Autrement dit, ce problème qu'on dit essentiel a déjà trouvé une solution... que les patrons, somme toute, utilisent peu. Qu'à cela ne tienne, on va les y encourager par des subventions. Les ennuis commencent. Les salariés les plus modestes peuvent y trouver un intérêt : l'argent, pour eux, compte plus que le temps, comme l'avait remarqué Royal elle-même. Mais les cadres ? Et les salariés à temps partiel ? Pour ceux-là, les heures supplémentaires n'existent pas. Comment les inclure ? Acrobaties juridiques en perspective. Et la Sécu, qui perdra des cotisations ? Autres acrobaties, financières celles-là. Au bout du compte, il va falloir payer de 2 à 5 milliards pour une mesure sa
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