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Libération

Rachida Dati, l'ordre juste de Sarkozy

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La garde des Sceaux est mise en avant pour incarner un projet de loi musclé sur la justice des mineurs.
publié le 1er juin 2007 à 8h06

Elle est la carte majeure du gouvernement. Celle que le chef de l'Etat et son Premier ministre ne cessent de mettre en avant depuis sa nomination au poste de garde des Sceaux. Et elle lance un projet phare du candidat Sarkozy : le texte sur les peines planchers pour les récidivistes qui vient d'atterrir au Conseil d'Etat (lire ci-dessous). Ils en ont fait l'étendard de la «révolution» sarkozyste. Par sa jeunesse (41 ans), ses origines algéro-marocaines et son tempérament de fonceuse, Rachida Dati est censée démontrer que sous Nicolas Sarkozy «tout devient possible», comme le disait son slogan de campagne présidentielle. «Avant Kouchner et l'ouverture à la gauche et au centre, le plus beau coup de ce gouvernement, c'est elle», confiait dès sa nomination un autre ministre.

Incapacité. En donnant à son ancienne porte-parole de campagne le domaine régalien de la Justice, Sarkozy affirme avoir privilégié «la compétence» de cette ancienne magistrate. Il renvoie la gauche à son incapacité à confier de hautes responsabilités à des personnalités issues de l'immigration. A travers elle, le président de la République veut aussi signifier qu'il n'y aurait pas le moindre malentendu entre lui et la jeunesse de banlieue. En meeting mardi au Havre pour les législatives, Sarkozy a expliqué qu'il avait nommé Rachida Dati à ce poste «afin qu'aucun enfant de nos banlieues ne puisse douter qu'il n'y a en France qu'une seule justice, égale pour tous». Et lorsque Le Pen