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Libération

Les Etats-Unis en plein éveil des consciences

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Katrina, les ours blancs, Schwarzenegger : la cause écologiste marque les esprits.
publié le 5 juin 2007 à 8h09
(mis à jour le 5 juin 2007 à 8h09)

New York correspondance

Comme disent les New-Yorkais, « green is the new black ». «Le vert est à la mode», en version française. Pas la couleur, non, qui reste de mise uniquement pour la Saint-Patrick, mais l'état d'esprit. Il y a eu Al Gore bien sûr, Monte Cristo moderne sorti des oubliettes par la grâce d'un documentaire sur le réchauffement planétaire. Il y a eu Leonardo Di Caprio et Cameron Diaz vantant les mérites de la Toyota Prius, la voiture hybride qui est finalement descendue des rues boisées de Beverly Hills pour aller faire un tour sur les routes des Etats-Unis. Il y a eu la presse magazine qui a submergé le lecteur de « green issues », alternant scénarios catastrophes (photomontages de Manhattan les pieds dans l'eau) et vade-mecum optimistes (les 51 choses que vous pouvez faire pour ralentir le réchauffement de la planète). Il y a eu Arnold Schwarzenegger et Michael Bloomberg, respectivement gouverneur et maire républicains dotés d'un fort capital de star-system, qui ont choisi de tirer la langue à George W. Bush, une fois la popularité de ce dernier au plus bas, en devenant soudainement des Messieurs Ecolos ­ il existe même la possibilité qu'ils soient sincères. Il y a eu un mois de janvier très chaud où les New-Yorkais sont descendus dans la rue en bras de chemise. Il y a eu Katrina, l'ouragan qui a dévasté La Nouvelle-Orléans et le Mississippi. Il y a eu le chroniqueur-vedette du New York Times Thomas Friedman dont les articles sont