Apporter une réponse à ceux qui la clouent au pilori. Et montrer qu'elle peut incarner l'avenir. C'est tout l'enjeu de Marine Le Pen dans cette campagne menée dans le Pas-de-Calais. «Nous verrons bien les résultats personnels de ceux qui me critiquent. Leurs propres scores risquent de les ramener à plus d'humilité. De toute façon, quoi que je fasse, quoi que je dise, ces mêmes personnes me chercheront toujours des poux dans la tête», explique la vice-présidente du Front national.
Contestée en interne, elle est jugée la première responsable du piètre score de son père (10,4 % au premier tour de la présidentielle) puisqu'elle en était la directrice stratégique. Une stratégie faite de «dédiabolisation» qui a échoué. Alors sa campagne dans la 14e circonscription du Pas-de-Calais ressemble à une session de rattrapage. A Hénin-Beaumont, la candidate de l'extrême droite compte sur sa notoriété nationale pour réaliser un bon score sur cette terre de gauche. «On vient vous apporter la voix du changement», dit-elle aux passants, cabas sous le bras. Certains se font prendre en photo avec elle. «Depuis le début de la campagne, l'accueil est très bon, s'enthousiasme Bruno Bilde, son responsable de campagne, elle peut arriver première.» Marine Le Pen modère : «Logiquement, je devrais arriver en deuxième position en duel ou dans une triangulaire.»
Aura médiatique
Ici, Le Pen a recueilli près de 19 % des scrutins contre 23 % des suffrages en 2002 une pe